Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

aux fins de non-recevoir ou d’annuler, il en existe plus d’une édition, et les relations en sont diverses, mais toutes intéressantes. La meilleure est celle que publia, en abrégé, Gurney, qui fit dans cette vue le voyage de Madrid.

190. Mais Donna Inès pour divertir l’attention de l’un des plus violens scandales que l’on eût vus en Espagne depuis des siècles, au moins depuis l’expulsion des Vandales, Donna Inès fit à la vierge Marie le vœu (et jamais elle n’avait voué en vain) de plusieurs livres de chandelles. Puis, d’après le conseil de quelques vieilles dames, elle envoya son fils à Cadix pour qu’il s’y embarquât.

191. Son intention était, pour corriger ses premières dispositions et lui en donner de meilleures, de le faire voyager par terre ou par mer, chez tous les peuples de l’Europe, et surtout en France et en Italie (du moins est-ce l’usage le plus ordinaire). Julia fut mise dans un couvent ; elle gémissait, mais peut-être on sentira mieux ce qu’elle éprouvait par la suivante copie de sa lettre à Juan :

192. « Ils me disent que c’est une chose décidée ; vous vous éloignez : c’est un parti sage, convenable, mais ce n’en est pas moins une peine ; je n’ai plus rien à réclamer de votre jeune cœur : le mien a été la victime, il voudrait l’être encore. Beaucoup aimer, tel a été tout mon artifice. — J’écris à la hâte ; et s’il se trouve quelque tache sur cette feuille, ce n’est pas ce qu’elle semblerait être ;