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mal du fils par le père ; lui et sa femme étaient un couple mal assorti, — mais le scandale m’est odieux ; — je me déclare contre tous ceux qui médisent, même en riant.

52. Pour ma part, je ne dis rien. — Rien ; — mais je pourrais dire, — telle est ma manière de voir, — que, si j’avais un fils unique à élever (grâces à Dieu, je n’en ai pas), ce n’est pas avec Donna Inès que je le renfermerais pour apprendre son catéchisme. — Non, — non, — je l’enverrais au collége, car c’est là que j’ai appris ce que je sais.

53. C’est là qu’on apprend — je n’ai pas sujet de m’en glorifier, quoi que j’y aie acquis, — mais passons sur cela, comme sur tout le grec que depuis j’ai perdu ; c’est donc le lieu, dis-je, — mais. Verbum sat. Je crois que je me suis trop livré comme bien d’autres à cette espèce d’étude. — N’importe laquelle. Je ne fus jamais marié ; — mais il me semble que ce n’est pas ainsi qu’il faut élever les enfans.

54. Le jeune Juan, à l’âge de seize ans, était grand, beau, svelte ; mais bien neuf. Il paraissait actif, mais non pas sémillant comme un page. Tout le monde, excepté sa mère, le prenait pour un homme ; mais Inès devenait furieuse, et se mordait les lèvres pour ne pas éclater avec violence, si quelqu’un venait à le lui dire. Car elle ne pouvait s’empêcher de voir dans la précocité quelque chose d’atroce.

55. Parmi ses nombreuses connaissances, toutes distinguées par leur modestie et leur dévotion, se