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dans ses belles Confessions, fait envier au lecteur ses égaremens.

48. Ce fut encore pour le petit Juan un livre défendu. — Je ne puis qu’approuver en cela sa maman, s’il est vrai que ce système d’éducation soit le seul convenable. Elle le quittait à peine des yeux ; ses femmes étaient vieilles, ou si elle en prenait une jeune, c’était, soyez-en sûr, un véritable épouvantail. Elle en agissait déjà ainsi du vivant de son mari, et je le recommande à toutes les épouses.

49. Le jeune Juan croissait en grâces et en vertus ; charmant à six ans, il promettait à onze d’avoir les plus beaux traits que pût désirer un adolescent. Il étudiait avec ardeur, apprenait facilement, et semblait être en tout sur le chemin du Paradis, car il passait la moitié de son tems à l’église, l’autre avec ses maîtres, son confesseur et sa mère.

50. J’ai dit qu’à six ans c’était un enfant charmant ; à douze il était aussi beau, mais plus calme : dans sa première enfance il avait été un peu sauvage, mais il s’était adouci au milieu d’eux, et leurs efforts pour étouffer son premier naturel avaient été couronnés de succès ; du moins tout portait à le croire. Le bonheur de sa mère, c’était de vanter la sagesse, la douceur et l’assurance de son jeune philosophe.

51. J’avais bien mes doutes, et peut-être les ai-je encore ; mais ce que je dis n’est pas fondé. Je connaissais son père, et je juge assez bien les caractères ; — mais il ne convient pas d’augurer bien ou