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NOTES DES POÉSIES DIVERSES DE 1807 ET 1808. 193

y faisait sa résidence, il trouva le chêne entouré de mauvaises herbes et presque mort; ce fut à cette occasion qu’il lit cette pièce de vers. Quelque temps après que le colonel Wildman, propriétaire actuel de ce domaine, en eut pris possession, il remarqua ce chêne, et dit au domestique qui l’accompagnait : « Voilà un jeune chêne qui est fort beau; mais il faut l’abattre, car il gêne dans cet endroit. » — « J’espère que vous n’en ferez rien, » répliqua celui-ci, « c’est un arbre auquel milord était fort attaché, parce qu’il l’avait planté lui-même. » Comme ou peut le croire, le colonel en a pris le plus grand soin. On le montre aux étrangers, sous le nom du Chêne de Byron, et il promet d’égaler plus tard en célébrité le mûrier de Shakespeare et le saule de Pope. 7. Il y a quelques années, un des amis de l’auteur, se trouvant à Harrow, grava dans un certain endroit son nom et le sien, en y ajoutant quelques mots, expression de l’amitié qui les unissait. Plus tard, à son départ d’Harrow, l’auteur, croyant cet ami coupable d’un tort réel ou imaginaire, détruisit l’inscription fragile. De retour eu ce même lieu en 1807, il écrivit au-dessons les vers qu’on va lire. B.

C’est par suite du respect scrupuleux que nous nous sommes imposé, de reproduire tout ce qui est sorti de la plume de Byron, que nous avons 

traduit cette boutade, qui n’est qu’un mauvais jeu de mots, dont nous avons même beaucoup adouci la crudité. N. du Trad 9. Dans les conversations de lord Byron que la presse a livrées au public, ni dans ses lettres, ni dans ses notes de voyage, on ne trouve rien qui autorise à penser qu’il ait jamais eu un fils. 10. Cette pièce et celle qui la suit parurent pour la première fois dans un volume publié en 1809 par M. Hobhouse ’maintenant sir John Hubhouse), sous ce titre : ^< Imitations et Traductions , accompagnées de quelques poèmes originaux, « avec cette épigraphe modeste : Nos hsec novimus esse nihil. 11. Voilà ce que dit Byron à propos de cette coupe : « Le jardinier, en bêchant, découvrit un crâne qui avait probablement appartenu à quelque joyeux frère ou moine de l’abbaye à l’époque où elle fut démonastérisée. Voyant qu’il était d’une grande diiuension, et dans un état parfait de conservation, il me prit l’étrange envie d’en faire une coupe. Je l’envoyai donc en ville, et bientôt on me le renvoya bien monté, avec un beau poli et une belle couleur écaille de tortue. » Cette coupe est en la possession du colonel Wildman, propriétaire actuel de l’abbaye de Newstead. Dans plusieurs des vieux poètes dramatiques de l’Angleterre, il est fait mention de cette coutume de boire dans des coupes de la même nature. T. i. 12