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de fusan à séoul

les a découragées.[1] » Du fait des charges multiples qu’elle assume, l’autorité morale de la femme s’accroît, mais, par contre, sa déchéance physique n’en est que plus rapide. Vieillie avant l’âge, sa peau se dessèche et se ride ; petite naturellement, sa taille se voûte et se tasse. Ses membres sont dépourvus de finesse et son visage aux traits grossiers, empreint d’une dureté qui jamais ne désarme, contraste étrangement avec la physionomie tranquille et souriante, plus distinguée aussi et plus fine, des hommes. Au surplus, ceux-ci, par la grâce originale de leur costume, nous charment. Les femmes, au contraire, lorsqu’elles ne sont point enveloppées du voile, offensent, par la singularité de leur mise, la conception de notre esthétique occidentale. Or le voile n’est que l’apanage des classes bourgeoises. Les femmes du peuple ont bien d’autres soucis que de se dérober aux regards. C’est d’ailleurs avec une fierté

  1. Bourdaret, En Corée. Plon-Nourrit, éditeur.