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à travers tshushima

aliéner l’opinion, le fossé se fit plus large et plus profond à mesure que vos relations devenaient plus étroites et plus cordiales avec nos irréconciliables ennemis ; car les amis de nos ennemis sont forcément un peu nos ennemis, n’est-ce pas ?

— Par exemple !!

— Mais, si, et ne l’avez-vous pas prouvé au début de la guerre par cette sympathie tout entière accordée aux Russes et à leurs blessés ; par la consternation qu’amenaient chez vous nos victoires, par ce désir violent de nos défaites ? Vous deviez cela à vos alliés, je vous l’accorde, mais néanmoins ces sentiments, en raison même de leur loyalisme, ne pouvaient que nous indisposer contre vous. Et plus tard des rumeurs d’espionnage au Japon circulèrent…

— C’était un mensonge de journaux fanatiques ! m’écriai-je, il n’y avait rien de vrai.

— C’est possible, mais il y avait tout de même l’exaspération de l’opinion publique qui grandissait contre vous. Vous me deman-