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Dans les vastes contrées où se poursuivent ses audacieux desseins, il ressemble au nautonier imprudemment aventuré sur une mer dangereuse, semée de mines et de torpilles. Mais habilement, prudemment, écartant et déjouant les pièges et les embûches[1], comme sa flotte esquiva les mines russes pendant la guerre, il saura atteindre au port sans désastre prématuré.

C’est qu’autour de ses intérêts propres d’autres intérêts s’agitent et se disputent.

  1. L’accord russo-japonais du 30 juillet et l’accord franco-japonais du 10 juin 1907, dont il ne faut pas s’exagérer outre mesure la portée, indiquent nettement le sens de cette politique adroite. Les bulletins du comité de l’Asie française (août et septembre 1907) donnent le texte en même temps que la discussion très approfondie de ces accords. Par l’accord russe, le Japon s’offre une trêve pour le règlement définitif de la question mandchourienne et consolide pour l’instant sa situation diplomatique dans le monde européen. Par l’accord français, il s’acquiert des sympathies qui l’aideront dans bien des cas et un crédit sur notre marché qui l’aidera plus encore. Est-ce à dire que nous n’obtenions rien en échange ? si fait. Mais ces avantages que notre diplomatie s’est efforcée de nous procurer, est-ce que nos nationaux, notre industrie et notre commerce sauront les exploiter avec profit ?