Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/415

Cette page a été validée par deux contributeurs.
385
la page qui s’ouvre…

preuve. L’adroite diplomatie russe a su se dégager sans grands dommages d’un très mauvais pas et, dans un avenir prochain, avec cette habileté merveilleuse qui lui valut jadis d’aussi rapides progrès d’influence en Asie, elle saura par des compensations nouvelles réparer en partie les déboires d’une lutte malheureuse.

En Mandchourie septentrionale et en Mongolie, les Russes, point tant affaiblis qu’on se l’imaginait tout d’abord, se sont remis à l’œuvre. Port-Arthur et Moukden, à tout prendre, ne sont à leurs yeux qu’une désagréable aventure qui leur a coûté beaucoup d’hommes et beaucoup d’argent, deux plaies qui toutefois ne sont pas mortelles.

Mais ils n’ont perdu ni leur patience, ni leur ténacité, ni cette foi invincible dans le succès final, qui fait que jamais l’on ne s’abat ni ne désespère. Pas plus que leur pénétration ne s’est vue compromise en Asie centrale, leur influence en Mongolie ne s’est amoindrie. Un moment hypnotisés par la