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et pénibles, que l’Angleterre doit ses 180 millions d’importation annuelle, contre le chiffre dérisoire de 12 millions des nôtres. Et cependant, il y a quelque vingt ans, nous avions de l’avance ! Depuis, nous l’avons perdue, parce que beaucoup de nos industriels, au lieu de suivre la méthode anglaise, à leurs yeux trop hasardeuse, ont confié tout naïvement la représentation de leurs produits à des maisons étrangères. De cette façon, pas de risques[1], sécurité absolue pour les capitaux, mais, inévitablement et bien vite, suspension de tout écoulement. Les maisons étrangères, se souciant peu des intérêts français, poussaient non seulement à la

  1. L’Allemand au contraire court des risques : on le voit en Chine consentir des emprunts sans aucune garantie du gouvernement ; avancer marchandises et capitaux à des agents indigènes ou autres n’ayant pas de répondant, mais intelligemment choisis. D’ailleurs n’emploie-t-il pas avec succès ce même système chez nous, en France, où nos industriels français sont encore trop portés à chercher des agents offrant une « caution » plutôt que des jeunes gens n’ayant comme tout actif que leur intelligence, leurs qualités et leur sincère et violent désir d’arriver ?