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de moukden à kharbine

À l’arrivée, c’est l’autorisation de déchargement qu’il faut acheter, et si l’on n’y met le prix, les marchandises sont confisquées indéfiniment dans le wagon dont il faut payer une location supplémentaire très élevée ; d’autres frais s’ajoutent encore qui font que ce chargement, depuis son entrée à Vladivostok, a pour le moins triplé de valeur. Mauvaise affaire, car la signature du traité de paix a subitement jeté bas tous les cours.

Les denrées de toute nature, d’un prix exorbitant pendant la guerre, en raison de leur rareté, sont maintenant à la grande baisse et cela s’explique. Attirés par l’appât d’un gain tout d’abord fabuleux[1], marchands et

  1. Pendant la guerre, en effet, les négociants et mercantiles sur les lieux gagnèrent des roubles par milliers ; on cite une maison de commission à Kharbine ayant réalisé plus de 2 millions de bénéfices. Toutes choses décuplaient de valeur. La bouteille de champagne atteignit à une certaine époque le prix insensé de 100 roubles ! Il s’en est bu, dit-on, plus de 80 000 caisses durant la campagne. La plupart vinrent de France. Néanmoins, 20000 caisses furent fabriquées en Allemagne, à Shanghaï voire même au Japon ! Les Japonais comptèrent parmi les gros