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la mandchourie japonaise

jour elles emplissent la ville de la gentillesse de leurs façons mignardes et du bruit de leurs chaussures cliquetantes ; elles sont là comme en terre nipponne, ne se doutant même pas du changement et de l’étonnement qu’elles apportent dans ces rues interdites à la femme chinoise, toujours claquemurée et recluse. Mais c’est en somme de l’étonnement bienveillant qu’elles suscitent : elles ne paraissent nullement comprises dans cette animadversion générale ressentie à l’égard de leurs compatriotes du sexe fort ; les Chinois ressentent pour elles de la sympathie curieuse. Ils le prouvent d’ailleurs par la fréquentation assidue des maisons de thé, qui se multiplient et dont les taxes élevées sont d’un excellent appoint au budget de la municipalité. Les mandarins crient à l’immoralité, mais c’est un cri plus intéressé que sincère, l’immoralité n’étant certes pas d’importation japonaise. Ils crient au scandale aussi, à l’occasion des nombreuses maisons de jeu tolérées par l’autorité japonaise,