Et ce n’est là que le début de cette insubordination qui éclate plus répréhensible et plus néfaste dans le cours des opérations, parmi les commandants d’armées et les états-majors.
Si Kouropatkine commit des erreurs tactiques, il en commit une autre plus regrettable par bonté et par faiblesse : c’est de n’avoir fait un exemple brutal mais impérieux qui eût rappelé tout le monde à son rôle et à son devoir. C’est ce que le vieux général Liniévitch, en prenant de ses mains le commandant suprême, lui reprocha.
— Excellence, dit-il, vous avez commis une grande faute.
Kouropatkine répondit : — Excellence, mes fautes ont été nombreuses, je le sais, et Moukden en est la conséquence.
― Non, je ne parle pas des fautes tacti-
s’enfermer dans un quant-à-soi dangereux, travaillons de toute notre âme à l’expansion et à l’affermissement de cette camaraderie du temps de paix, gage de la camaraderie du champ de bataille, sans laquelle il n’est pas de succès. »