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nant la désignation de Kouropatkine comme généralissime : « Kouropatkine, c’est bien, mais qui sera Skobeleff[1] ? » Skobeleff n’était pas là, Kouropatkine y était, et cela aurait dû suffire s’il avait été secondé, soutenu, avec la conscience et le dévouement qu’il mit lui, Kouropatkine, à seconder Skobeleff.

Il n’est pas d’exemple d’un génie universel. Napoléon lui-même ne gagna pas tout seul ses batailles. Les qualités de ses états-majors et de ses chefs d’armées contribuèrent pour une large part à ses succès. Mais il choisissait les uns et les autres. Kouropatkine choisit-il les siens ? Les graves conflits qui, perpétuellement, éclatèrent dans les états-majors, prouvent le contraire[2].

  1. Kouropatkine avait été le chef d’état-major de Skobeleff dans la campagne turco-russe et comme tel avait fait preuve de qualités éminentes. Mais beaucoup d’officiers russes et en particulier Dragomiroff lui déniaient néanmoins les qualités du réel commandant en chef.
  2. Un intime de Kouropatkine me dit alors : « Il faut autant d’habileté et de tactique au généralissime pour se défendre de son entourage que pour se défendre des armées japonaises. »