Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
terre japonaise ou… coréenne

toire contre ces Coréens qui furent tout d’abord l’objet de ma sympathie sincère. J’hésite à me prononcer parce que j’attends, je ne sais d’où, et je ne sais comment, le signe, le trait révélateur qui leur rendra ma sympathie, qui me prouvera que ce peuple que je crois à bout n’est pas mort tout à fait, qu’il se réveillera et redeviendra un jour puissant et fort.

Est-ce un sentiment de pitié qui m’incite à penser ainsi ? Moins que cela peut-être. Un mouvement de mon orgueil blessé qui ne veut convenir de l’erreur d’un jugement trop hâtif et qui pour le justifier ou l’excuser se prend à espérer contre toute espérance. Et j’attends, j’observe, je compare, m’accordant encore le bénéfice de cette dernière journée en terre coréenne. Les deux protagonistes sont là devant moi, dans ce wagon surchargé, en un pêle-mêle comique où s’affirme plus vigoureusement l’antipathie de leurs mœurs et de leur caractère.

Mais, si la hardiesse et la brutalité des