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tout comme chez eux !

quente de ces ovations subies par ordre, ces braves soldats ne trouvent quelque inconvénient à la gloire. Néanmoins, ceux-ci n’en laissent rien paraître. C’est d’abord le maréchal Nodzu[1] : petit, sec, alerte avec un visage tanné, presque noir, où le nez busqué et formidable, où les moustaches tombantes rudes et blanches en accentuent la mâle énergie ; des yeux très vifs et très clairs, volontiers rieurs, qui contrastent étrangement sur cette face presque dure. C’est un véritable chef, on le sent, on le voit, et il impose même aux Occidentaux qui sont là. À quelques pas, dans son sillage, l’amiral Kamimoura, figure un tantinet poupine et railleuse. La foule se refroidit sur son passage. Elle lui tient rigueur encore de ses insuccès du début contre l’escadre fantôme

  1. Le maréchal Nodzu, commandant de la IVe armée pendant la guerre, vient d’être fait marquis par un récent décret impérial ; l’amiral Ito comte, et le général Fukushima, dont il est parlé dans le premier chapitre, baron. Le marquis Ito, l’habile gouverneur de Corée, a été créé prince, ainsi que les maréchaux Yamagata et Oyama.