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quelques pages d’histoire

se gênent, l’un des deux doit disparaître. Toutefois, pour s’aborder franchement, la confiance en leurs propres forces leur manque et, par une tactique habile, au lieu de rompre, ils se rapprochent. La convention de Tien-tsin, signée entre eux, en 1885, règle leurs droits communs sur la Corée, paralysant ainsi toute initiative individuelle et divergente ; liés l’un à l’autre, ils marchent de concert et se surveillent jusqu’au jour où le plus actif et le plus habile, devenu le plus fort, saura d’un coup vigoureux se débarrasser de son encombrant allié. Ce coup, c’est le Japon qui le donnera. À la faveur de cette trêve de huit années, il augmente sa flotte, se fait une armée redoutable, puis, quand il juge le moment propice, il viole le pacte sous prétexte de troubles, fond sur les Chinois surpris et désemparés, anéantit leur flotte, écrase ou bouscule leurs troupes dans toutes les rencontres, les repousse au delà du Yalou, les bat dans la Mandchourie méridionale et les en chasse, les cerne dans le