de thèse, et concluons que mademoiselle du Tron ne se mariera jamais, ou bien elle fera son époux de l’ordre des Chevaliers à la Crète[1].
M. Bontems. — Tant pis pour elle, Madame ; je ne veux point me mêler des affaires de Cour. Mais quittons la place, je vois venir monseigneur le Dauphin avec madame la princesse de Conty.
Mme de Maintenon. — Mon Dieu, que je hais cette femme ! Je vous prie, Monsieur, de lui dire que je ne suis point à Meudon.
M. Bontems. — Je le ferai, Madame, si elle me le demande ; mais de l’humeur qu’elle est, vous savez qu’elle ne s’en souciera point du tout.
Mme de Maintenon. — Cela m’est fort indifférent ; je me soucie aussi peu d’elle qu’elle se soucie de moi. Adieu, je vous quitte ; je la laisse avec son Dauphin aller à la chasse entre deux toiles[2].
M. Bontems, faisant un signe de croix. — Ah ! Madame, que dites-vous là ? la pauvre Princesse n’y pense pas.
Mme de Maintenon, en riant. — Je crois qu’elle n’y pense que quand elle s’y trouve, ou quand la bête est dans ses filets.
M. Bontems. — Silence donc, Madame, s’il vous plaît, les voici.
Madame de Maintenon se retire.