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Le Roi. — Lorsque j’ai fait chasser les huguenots, qui ne vouloient pas se convertir, j’ai suivi en cela les conseils que vous m’aviez donnés ; car vous savez que vous m’avez toujours dit que je ne pouvois faire une plus belle pénitence de mes fautes passées, et acquérir plus sûrement le Paradis, qu’en donnant tous mes soins pour l’extirpation de l’hérésie[1], et en établissant la maison de Saint-Cyr[2].

Le Père la Chaise. — Cela est vrai, Sire, et c’est aussi ce que l’on considérera toujours comme les merveilles de votre règne. Ne doutez donc pas que vous n’en receviez la récompense dans le ciel.

Le Roi. — Cela suffit ; adieu donc, mon révérend Père ; je me recommande à vos bonnes prières et à celles des Saints Pères de votre société.

    grosse chère jusqu’à ce que tous ceux de la maison se fussent convertis. Cette maison s’étant faite catholique, on alloit loger dans une autre, et partout c’étoit nouvelle aubaine. » (Mém. de Vordac, cités dans le Bulletin du protestantisme françois, 2e année, 1854, p. 203. — Ibid., passim.)

  1. L’hérésie détruite : deux médailles furent frappées à cette occasion ; dans la première, la Religion couronne le Roi ; l’inscription porte : Ob vicies centena millia calvinianæ ecclesiæ revocata, 1685 ; dans la seconde, la Religion foule aux pieds l’Hérésie. L’inscription porte : Hæresis exstincta ; edictum octobris 1685.
  2. La maison de Saint-Cyr fut fondée en 1686. Voyez p. 152, note 71.