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nous nous sommes livré pour dégager la valeur historique d’une série d’ouvrages où les esprits superficiels ne cherchoient que le scandale, nous a fait vivre dans la familiarité de la Cour la plus brillante du monde ; nous avons découvert bien des misères sous son éclat menteur ; mais ces vices honteux qui déshonoroient l’entourage immédiat du Roi, mais cette corruption générale des mœurs qui se dissimuloit mal sous la galante courtoisie des manières en existeroient-ils moins parce qu’ils ne seroient pas découverts ? Et quand il n’y auroit pas d’autre conclusion à tirer de cette étude, ne seroit-ce pas déjà un résultat précieux que de pouvoir dire : le progrès de la morale a accompagné le progrès de l’instruction et le développement du bien-être général ? N’est-ce rien que de pouvoir prouver, pièces en main, aux esprits chagrins, laudatores temporis acti, que nous valons mieux que nos ancêtres ?

Il nous reste un mot à ajouter. Nous désirons appeler particulièrement l’attention sur la table qui termine ce quatrième volume. Tous les noms cités dans l’ouvrage y figurent, et nous nous sommes appliqué à joindre toujours aux noms de seigneurie les noms patronymiques et les prénoms. Des difficultés matérielles ne nous ont pas permis de donner à ce travail toute la perfection que nous aurions désiré ; cependant, nous espérons qu’il rendra quelques services même pour la lecture d’autres ouvrages que les petits romans historiques de cette collection.


Ch.-L. Livet.