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voir le progrès que l’on commençoit de faire dans la dévotion. Le lendemain, Vivonne et Bussy, s’étant levés plus matin que les autres, allèrent dans la chambre de Manicamp ; mais, ne l’ayant pas

    C’est un fort bon gouvernement,
    Qui n’est point dessus la frontière ;
    Si par hasard il y étoit,
    Au diable si l’on l’y voyoit !

    Il est fâcheux que viennent après cela ces trois vers :

    Gloire au brave marquis d’Alluy
    Et au triste Montluc, son frère :
    Ce sont deux grands donneurs d’ennui.

    L’amitié que d’Alluye avoit pour mademoiselle de Fouilloux étoit comme le secret de Polichinelle ; tout le monde en connoissoit les détails. Le marquis de Sourdis n’approuva pas leur mariage.

    Après la mort de son père, d’Alluye garda son nom, sous lequel il étoit depuis si long-temps connu. Il fut, comme sa femme, l’ami de la comtesse de Soissons et l’ennemi de La Vallière (Mottev., t. 5, p. 174).

    En 1680, il est exilé à Amboise, dit madame de Sévigné (16 février 1680). Elle se rétracte (le 21 février) et dit qu’il est à Hambourg. « Il parloit trop. »

    Un Méneville, lieutenant de la mestre de camp (aux gardes) est tué à Castelnaudary en 1632 (Daniel, t. 2, p. 282) ; mademoiselle de Meneville est peut-être sa fille.

    En 1654 commence l’amour de Brion.

    En 1656 mademoiselle de Meneville a la rougeole. Loret dit :

    Agréable sujet d’amour,
    Des plus beaux qui soient à la cour.

    Et un vaudeville ajoute :

    Cachez-vous, filles de la Reine,
    Petites,
    Car Méneville est de retour,
    M’amour,

    vaudeville que commente, en 1657, mademoiselle de Montpensier (t. 3, p. 200).

    « Les filles de la Reine sont toutes bien faites et assez jolies. Méneville est fort belle. La reine me fit l’honneur de