Page:Bussard, Dubois - Leçons élémentaires de chimie.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28
LEÇONS ÉLÉMENTAIRES DE CHIMIE.

soit rapidement quand on le chauffe, d’où deux méthodes :

Fig. 23. — Analyse de l’air par le phosphore à la température ordinaire.
Fig. 23. — Analyse de l’air par le phosphore à la température ordinaire.

1° Analyse de l’air par le phosphore à la température ordinaire. — On retourne une éprouvette sur un verre d’eau et on amène le niveau à être plus élevé dans l’éprouvette que dans le verre (fig. 23). On fait passer dans l’éprouvette un bâton de phosphore. Des fumées blanches apparaissent et se dissolvent peu à peu. Le niveau s’élève dans l’éprouvette ; et, à l’obscurité, le phosphore émet des lueurs (phosphorescence). Au bout de douze heures environ, le niveau reste fixe. Le gaz restant, qui est de l’azote, occupe les quatre cinquièmes du volume de l’air employé.

Fig. 24. — Analyse de l’air par le phosphore chauffé.
Fig. 24. — Analyse de l’air par le phosphore chauffé.

2° Analyse de l’air par le phosphore chauffé. — L’éprouvette est remplacée par une cloche courbe, tube coudé portant une ampoule dans laquelle on fait passer un petit morceau de phosphore (fig. 24). On enflamme le phosphore en chauffant légèrement l’ampoule. La flamme descend jusqu’au niveau de l’eau et, après refroidissement, ce niveau s’élève. Il s’est formé de l’anhydride phosphorique en fumées blanches qui se dissolvent dans l’eau.