ROMANCE.
Beaux-arts, trop souvent séducteurs,
Venez de cette solitude
Bannir la triste inquiétude,
Et calmer de vives douleurs ! …
Adoucissez l’horreur d’un souvenir funeste ;
Vous, dont l’origine est céleste,
Charmez le cœur plus que les sens ;
Dans ces lieux soyez bienfaisans.
D’une inquiète vanité
Dédaignez toujours l’espérance ;
Votre plus noble récompense
N’est pas dans la célébrité !
Consoler les humains dans ce sombre passage,
Voilà votre plus beau partage.
Charmez le cœur plus que les sens ;
Dans ces lieux soyez bienfaisans.
Muses, accourez à ma voix,
Embellissez cet humble asile ;
Vous aimez un séjour tranquille
Et le doux silence des bois :
Nous avons des ruisseaux, des fleurs et de l’ombrage ;
Pour vous que faut-il davantage ?
Dans ces lieux régnez à jamais ;
Répandez-y tous vos bienfaits.