Je ne sais si nous devons croire
Que son talent étoit parfait,
Mais j’aime à souscrire à sa gloire
Quand vous couronnez son portrait.
A vous chanter chacun s’empresse,
Dans des vers qu’on fait de son mieux :
Louer le peintre de la Grèce
Me semble trop audacieux.
De cette Athènes qu’on révère
Vous seul avez su rapporter
La lyre d’or du vieil Homère ;
Donnez-moi-la pour vous chanter.
MADAME PIPELET,
PRINCESSE CONSTANCE DE SALM-DYCK.
Madame Pipelet (Constance-Marie de Théis) est née
à Nantes en 1768, d’une famille distinguée. Mariée en
1789 à M. Pipelet, chirurgien-accoucheur à Paris, renommé
dans son art, elle épousa en secondes noces,
en 1802, le prince de Salm-Dyck. Madame Pipelet
cultiva dès sa jeunesse les lettres et les arts. Outre ses
poésies, qui sont nombreuses, pour la plupart d’un
grand mérite, et dont la troisième édition a paru en
1835, on a d’elle Sapho, opéra lyrique ; Camille ou
Amitié et imprudence, drame ; plusieurs romans, et d’au-