Sans nuire à sa prévoyance,
Trouvent place dans son cœur.
Dans le calme ou dans l’orage,
Vit-on jamais son courage
S’endormir ou se troubler ?
N’eut-il pas, dès son aurore,
Les vertus que l’on adore
Et celles qui font trembler ?
Tel que, d’un bras invincible,
Il abbat les nations,
Tel, plus grand et moins terrible,
Il dompte ses passions.
L’impénétrable Prudence,
L’héroïque Patience
Le rendent maistre de tout ;
Et la fière Destinée,
Par luy soumise, enchaisnée,
Ne veut que ce qu’il résout.
L’esclatante Renommée,
Attentive à nos concerts,
D’un nouveau zèle animée,
S’eslance au milieu des airs.
Son vol est noble et rapide,
La Vérité qui la guide
Dans tous les cœurs lui fait jour ;
Et, des lieux les plus sauvages,
Elle attire des hommages
A l’objet de nostre amour.
Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/238
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
CHEFS-D’ŒUVRE POÉTIQUES
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/75/Busoni_-_Chefs-d%E2%80%99%C5%93uvre_po%C3%A9tiques_des_dames_fran%C3%A7aises%2C_1841.djvu/page238-1024px-Busoni_-_Chefs-d%E2%80%99%C5%93uvre_po%C3%A9tiques_des_dames_fran%C3%A7aises%2C_1841.djvu.jpg)