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IV.


Strasbourg, le 20 avril 1843.


Monsieur l’Abbé,



Maintenant que vos occupations vous laissent un peu plus de liberté, je ne crains pas de vous importuner en poursuivant jusqu’au bout la tâche que je me suis proposée dans ma dernière lettre. Je le ferai avec calme, avec modération, mais avec franchise, et j’ose me flatter, Monsieur l’abbé, que ma franchise ne vous déplaira point. Pénétré de respect pour votre caractère comme pour votre personne, je suis persuadé qu’après avoir lu les passages que je vais signaler à votre attention, vous partagerez entièrement mon opinion sur le danger de certaines doctrines renfermées dans un livre qui, étranger à la spécialité de vos études, ne vous était probablement pas connu dans tous ses détails, mais qui par sa nature et surtout par l’usage auquel on le fait servir, ne pourra exercer que l’influence la plus déplorable sur l’avenir de notre pays.

Permettez-moi maintenant, Monsieur l’abbé, de com-