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mes ; ces derniers apparaissent parfois sans fièvre préalable ; dans les deux cas, ils ont une tendance bien marquée à se terminer par gangrène.

La marche de cette maladie est très rapide, ses altérations s’étendent à toute l’économie et se concentrent principalement dans le sang des herbivores et omnivores ; on croit qu’elle n’apparaît chez l’homme et les domestiques carnivores, que par le coït et la contagion.


ÉTIOLOGIE.

Les causes de cette maladie restent encore plongées dans l’obscurité, quoiqu’un grand nombre d’auteurs se soient occupés de leur recherche ; certains ont invoqué l’insalubrité des logements, la mauvaise alimentation, les eaux bourbeuses des étangs, des marais, etc. ; d’autres, l’influence atmosphérique, les grandes pluies, la sécheresse.

Il est vrai de dire, que tous ces agents peuvent prédisposer l’économie, la débiliter à tel point, que l’agent morbifique exercera plus de ravages sur les animaux déjà malades que sur un animal sain ; aussi ne les prend-t-on pas comme cause efficiente. Et si l’on était assez exclusif pour admettre qu’une quelconque de ces causes prises en particulier peut faire développer le charbon, on aurait à enregistrer beaucoup plus de désastres.

Dans les temps anciens, la science n’étant qu’un tissu de faux préjugés, basés sur des croyances absurdes, on attachait à une cause physique, quelquefois inoffensive, la production de la maladie. Plusieurs écrivains de l’époque croyaient qu’elle était due à la morsure de la musaraigne, du mulot, de la couleuvre ; l’araignée a eu aussi son règne.

D’autres, trouvant la cause morbifique dans les végétaux,