Ces deux opinions sont vraies et nous pouvons citer des exemples à leur appui :
1° Une simple goutte de sang prise sur un animal sain et inoculé détermine la maladie ;
2° Beaucoup de vétérinaires ont contracté la pustule maligne en ouvrant des tumeurs charbonneuses ;
3° Paulet rapporte qu’une jeune fille ayant refusé d’administrer un breuvage à un bœuf charbonneux, sa mère manipula l’animal et plongea sa main couverte de bave dans le sein de la jeune fille, qui eut un anthrax ;
4° La pratique de la fouille rectale a fait contracter la pustule maligne ; cela peut être dû aussi à l’écoulement du sang, qui aura été déterminé par quelques érosions faites à la muqueuse.
Contagion par virus volatil. La propriété contagieuse par ce dernier mode est bien loin d’être toute aussi évidente que par virus fixe. Beaucoup d’auteurs rapportent des exemples à l’appui du contraire ; mais cependant, comme un seul fait de contagion est tout une vérité, nous n’hésitons pas à la croire contagieuse. Nous nous bornerons seulement à citer quelques exemples, car n’ayant pas d’expérience personnelle, il ne nous est pas permis de nous prononcer.
1° M. Pradal déclare avoir fait naître le charbon en plaçant des animaux sains à une petite distances des animaux infectés.
2° [illisible] que des animaux bien portant ayant été mis en rapport avec des animaux affectés, le charbon s’est déclaré chez les premiers.
3° Gilbert cite le fait suivant : Un propriétaire ayant perdu ses bœufs du charbon, les remplaça, quinze jours après, par d’autres venant d’un pays distant de vingt lieues, et où la maladie n’existait pas, les animaux importés moururent de la maladie.