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VERBES ATTRIBUTIFS.

§ 50. 1. Le verbe posse nous a fait voir comment un radical significatif se combine avec le verbe abstrait sum pour exprimer une action ou un état du sujet. Le procédé logique est le même pour tous les verbes attributifs. Seulement le radical y a sa valeur propre sans dériver d’un adjectif, et le verbe sum y est remplacé par une suite de terminaisons qui s’écartent de ce verbe en quelques points, principalement dans les temps de la première série.

2. Tout infinitif régulier, à la forme active, se termine en re précédé d’une des voyelles ā, ē, ĕ bref, ī ; ce qui a donné lieu de distinguer quatre conjugaisons, que l’on range dans l’ordre suivant :

1re, āre. 2e, ēre. 3e, ĕre. 4e, īre.
ăm-āre mŏn-ēre lĕg-ĕre aud-īre
(aimer). (avertir). (lire). (entendre).

3. La première et la seconde personne de l’indicatif présent sont pour chaque conjugaison :

1re. o, ās, 2e. eo, ēs, 3e. o ĭs, 4e. io, īs,
am- o, am-ās. mon- eo, mon-ēs. leg- o, leg-ĭs. aud- io, aud-īs.

4. Le parfait, dans toutes les conjugaisons, a pour désinences :

Sing. i, isti, ĭt. Plur. ĭmŭs, istĭs, ērunt ou ēre.

On a déjà vu ces désinences dans fu-i, et par conséquent elles n’offrent plus aucune difficulté. Nous expliquerons, § 56, comment elles se joignent au radical. Il suffit de dire ici que les quatre conjugaisons régulières font leurs parfaits de la manière suivante :

1re. āvi, 2e. ui, 3e. i, 4e. īvi,
am- āvi. mon- ŭi. lēg- i. aud- īvi.

Ce qui reste après le retranchement de i, c.-à-d. amav-, monŭ-, lēg-, audīv-, est le radical du parfait.

5. Les temps de la première série dérivent de l’indicatif présent et de l’infinitif. Ceux de la seconde série se tirent du parfait. Le supin sert à former le participe futur actif et le participe parfait passif. Tout verbe qui n’a pas de supin manque