§ 46. Tout verbe latin est composé de deux éléments, savoir : 1º le radical, qui représente l’attribut, c.-à-d. l’idée du participe, l’idée elle-même de l’action ou de l’état marqué par le verbe ;
2° La terminaison, qui exprime l’idée du verbe être, avec toutes les modifications de personnes, de nombres, de temps, de modes et de voix.
Par exemple, dans le verbe lego (je lis), leg exprime l’idée du participe lisant ; o exprime l’affirmation (je suis), et indique la première personne, le nombre singulier, le temps présent, le mode indicatif et la voix active.
Dans legerentur (qu’ils fussent lus), leg exprime l’idée du participe lu ; erentur indique la troisième personne, le nombre pluriel, l’imparfait, le mode subjonctif et la voix passive.
Dans le premier exemple, la terminaison n’a qu’une lettre ; dans le second, elle a plusieurs syllabes. La terminaison se compose donc des lettres ou des syllabes qui suivent le radical. On voit de plus qu’en passant de l’actif au passif le radical reste le même, et que la terminaison seule varie.
Énoncer de suite les différentes formes du verbe, en ajoutant au radical les terminaisons propres à chaque temps, à chaque mode, à chaque personne, à chaque nombre, est ce qu’on appelle conjuguer.
§ 47. Avant de passer à la conjugaison des verbes attributifs, il est à propos de bien connaître celle du verbe substantif. En latin comme en français elle est très-irrégulière ; mais elle fournit aux autres verbes des terminaisons, qui, une fois connues, en abrégeront l’étude. De plus, comme le verbe français je suis est en partie calqué sur le verbe latin sum, celui-ci est très-facile à retenir, malgré ses anomalies.
