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a trois ; le singulier, qui exprime l’unité ; le pluriel, qui exprime la multiplicité ; le duel, qui indique qu’on parle de deux personnes ou de deux choses.

GENRES.

Il a trois Genres, le masculin, le féminin et le neutre. Ce dernier est ainsi appelé, du latin neutrum, ni l’un ni l’autre, parce qu’il renferme les noms qui ne sont ni masculins ni féminins.

Le genre des substantifs se reconnaît par la terminaison, par l’article dont ils sont accompagnés, enfin par l’usage.

CAS.

Les noms reçoivent différentes terminaisons, suivant la manière dont ils sont employés dans le discours. Ces terminaisons s’appellent Cas.

La langue grecque a cinq cas, le nominatif, le vocatif, le génitif, le datif, l’accusatif. Le grec n’a point d’ablatif. Ce cas est suppléé tantôt par le génitif, tantôt par le datif.

De ces cinq cas, il y en a plusieurs qui se ressemblent ; ainsi :

1°. Toujours au pluriel, très souvent au singulier, le vocatif est le même que le nominatif ;

2°. Le duel n’a que deux terminaisons, une pour le nominatif, le vocatif, l’accusatif ; une pour le génitif et le datif ;

3°. Le neutre a, comme en latin, trois cas semblables, nominatif, vocatif, accusatif. Au pluriel ces trois cas sont en α[1].

Décliner un nom, c’est réciter de suite tous les cas de ce nom.

Il y a en grec trois déclinaisons qui répondent aux trois premières des Latins.

Nous déclinerons d’abord l’article, dont la connaissance facilitera beaucoup celle des deux premières déclinaisons. Comme le duel est peu usité, nous le mettrons toujours après le pluriel.

  1. Nous verrons dans la déclinaison attique (§ 18) ω pour α ; et dans les noms contractes (§ 22) η pour εα.