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Quelquefois l’ι se retranche et se met sous la voyelle qui le précède, ex. : ἀΐδης ou ᾅδης, enfer. Cet ἰῶτα ne se prononce point ; on l’appelle ἰῶτα souscrit ; on le rencontre souvent sous α, η, ω, en cette forme, ᾳ, ῃ, ῳ. Il tient toujours lieu d’un ι retranché.

Cette union de deux voyelles en une seule syllabe, d’où résultent les six premières diphthongues et les ἰῶτα souscrits, s’appelle contraction.

Quelquefois la contraction absorbe entièrement une voyelle, ex. : αε, et par contraction α ; ou change le son, comme εα, par contraction η ; εο, par contraction ου.

RÉSUMÉ.
Sept voyelles. 
α, ε, ι, ο, υ.
η, ω,
Neuf diphthongues. 
αι, ει, οι ;
αυ, ευ, ου,
ηυ, ωυ, υι.
§ 5.
CONSONNES.

Les dix-sept consonnes se divisent en neuf muettes, quatre liquides, une sifflante et trois doubles.

Les muettes s’apellent ainsi, parce qu’en essayant de les articuler sans voyelle on ne peut faire entendre aucun son. Les Grecs les nomment ἄφωνα, sine voce.

TABLEAU DES MUETTES.
  1er ORDRE.
LABIALES.
2e ORDRE.
GUTTURALES.
3e ORDRE.
DENTALES.
Douces 
Β Γ Δ
Fortes 
Π Κ Τ
Aspirées 
Φ Χ Θ

Remarques 1°. Les lettres de chaque colonne sont de la même nature, et se changent l’une pour l’autre dans certains cas dont nous parlerons ci-après. En effet, le Π produit une