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A l’exception des primitifs écrits en capitales, on n’y trouvera que des formes réellement usitées, et qu’on pourrait employer avec confiance si l’on écrivait en grec. J’ai divisé ces verbes en plusieurs classes, de manière que ce tableau peut non seulement être consulté, mais encore être lu, expliqué, et même appris par cœur.

Je ne pousserai pas plus loin cet examen, afin de ne pas faire un mémoire au lieu d’une préface. Les Hellénistes sauront bien, sans que je le dise, où j’ai puisé tout ce que j’avance ; et quant aux élèves, c’est pour eux une chose fort indifférente. Aussi me suis-je imposé la loi de ne pas citer, et l’on ne trouvera pas, dans tout l’ouvrage, un nom propre de grammairien. Qu’il me suffise d’affirmer que, dans tout ce qui tient à l’usage particulier de la langue grecque, je n’ai pas écrit un seul mot pour lequel je n’aie autorité. J’excepte les fautes, dont je me reconnais moins exempt que personne, et

Quas humana parum cavit natura.

Malgré le soin avec lequel les épreuves ont été revues, il s’en trouvera sans doute quelques-unes, surtout dans les accents ; ceux qui savent combien une correction parfaite en ce genre est difficile à obtenir, les excuseront facilement. J’ai mis partout, sur les finales, l’aigu et non le grave, parce qu’un mot grec cité ne se lie point dans la prononciation avec le mot français qui le suit. C’est la méthode allemande : c’était celle de Port-Royal. Au reste, je mets les accents, mais sans en dire un mot aux commençants. La syntaxe est suivie d’un petit traité qui en fait connaître les règles.

Je ne dirai rien du plan que j’ai suivi : j’ai tâché qu’il fût le plus analytique possible. Je conduis l’élève du connu à l’inconnu, du simple au composé, et je m’attache à ne pas énoncer une proposition qui ne dérive immédiatement de celle qui précède. Cette marche me dispense de rien discuter, de rien mettre en problème. Ce sont des préceptes qu’il faut aux enfants et non des discussions. Le résumé, qui