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APPENDICE. — N° VIII.

57. Kimpurchaya, « le génie nommé Kimpurucha. » Je ne retrouve pas ce numéro dans la liste de Low ; et il est probable qu’on l’a réuni avec le suivant dont il diffère peu, et que donne la liste siamoise sous le no 69. Au septième compartiment de la seconde rangée de gauche on voit deux figures, l’une mâle et l’autre femelle, qui ont la partie inférieure du corps semblable à celle de grands oiseaux. C’est là sans doute la représentation des êtres fabuleux définis dans l’article 67 et dans l’article suivant. Baldæus est ici mieux d’accord avec la liste singhalaise ; il a les deux symboles, d’abord sous le no 58, « un ange, » puis sous le no 60 dont je vais parler.


58. Kinnaraya, « le Kinnara. » C’est le no 59 de la liste de Low, Kînaro, deux figures « moitié oiseau et moitié homme. » Le compartiment de la planche de Low, décrit sous le no 57, répond certainement à notre article. Dans la liste de Baldæus on trouve deux numéros répondants à ce symbole : le no 60, « un être moitié homme, moitié oiseau ; » et le no 61, « la femme du précédent. »


59. Kuravîkaya, « le coucou indien. » J’ai déjà eu occasion d’examiner ce mot en parlant des qualités qu’on attribue à la voix du Buddha[1] ; si kuravîkaya est une orthographe authentique, l’oiseau dont il est question ici sera le caculus melanoleucus. Si au contraire kuravîka n’est qu’une altération de karavîka, il y faudra voir le passereau. C’est d’ailleurs le no 58 de la liste de Low, Karaviko, et d’après son explication, « l’oiseau mélodieux du « paradis. » Il y a sur la planche de Low, presqu’au centre de la seconde rangée, sept compartiments qui reproduisent diverses espèces d’oiseaux, sans compter les trois de la première rangée de droite. C’est au lecteur à choisir parmi ces figures celle qu’il croira le mieux convenir à l’article ambigu que je viens d’examiner, car j’avoue ne posséder aucun moyen sûr de diriger son choix. Sur la liste de Baldæus le symbole de cet oiseau est ainsi exprimé, no 62, « l’oiseau chanteur. »


60. Mayûrarâdjaya, « le roi des paons, » C’est l’article 60 de la liste de Low, Mayuro, « l’oiseau ainsi nommé. » Le paon est assez reconnaissable au dixième compartiment de la troisième rangée de la planche de Low. C’est le no 63 de Baldæus, « le roi des paons. »


61. Krâuñtcharâdjaya, « le roi des hérons, » l’ardea jaculator de Buchanan. C’est probablement le no 61 de la liste de Low, Kadja radja, qu’il définit ainsi : « oiseau habitant les vallées de l’Himâlaya. » On en voit, selon toute apparence, la figure au septième compartiment de la rangée de droite, sur la planche de Low ; c’est l’oiseau qui est représenté au moment où il s’envole : il semble que les autres oiseaux aient le col trop court pour être des hérons. Je le retrouve sous le no 64 de la liste de Baldæus, « le roi des grues. »


62. Tchakravâkarâdjaya, « le roi des oies rougeâtres » spécialement nommées anas casarca. C’est le no 62 de la liste de Low, Tchakkawathî, qu’il se contente de définir ainsi,

  1. Ci-dessus, p. 565 et 566.