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APPENDICE. — N° VIII.

sur l’orthographe de ce mot. Le Lalita vistara de la Société asiatique et l’un de ceux de M. Hodgson lisent vâlâhaka ; mon manuscrit, que je désigne par la lettre A, donne au contraire vâlôhaka[1]. Je pense que la première voyelle du mot doit être un â long, car il y a lieu de supposer qu’on a ici le mot bâla, « queue de cheval, » mot qui est écrit aussi souvent vâla. Le reste du nom ne peut faire de sens, si je ne me trompe, qu’en lisant âhaka, dérivé de vah, « porter, » mot qui rapproché de ûhani, «balai, » et réuni à vâla, ferait vâlâhaka, « celui dont la queue est en forme de balai. » La mythologie populaire de l’Inde connaît également un cheval d’un nom analogue, Vâlâhaka, qui désigne un des coursiers du char de Krĭchṇa. Sur la planche de Low on trouve au sixième compartiment de la seconde rangée à droite de la roue un cheval placé auprès de l’éléphant dont il sera parlé tout à l’heure dans l’article suivant. Ce symbole est le n° 49 de Baldæus, « le cheval qui s’élance. »

48. Upôsatha hastirâdjaya, « le roi des éléphants Upôsatha. » C’est le n° 39 de la liste de Low, Ubhosatho, « l’éléphant vert. » J’ignore pourquoi on nomme ainsi l’éléphant d’un nom qui désigne ordinairement, chez les Buddhistes du Sud, les six premiers jours qui suivent la pleine lune[2], ou encore, d’une manière plus générale, un jour de fête, comme le jour de la pleine lune, le huitième du décours, le jour de la nouvelle lune et le huitième de cette même lune[3] ; et d’une manière spéciale, l’enseignement des Suttas ou traités religieux fait devant l’Assemblée[4]. C’est certainement par allusion à l’une de ces trois significations que le roi des éléphants, comme l’appelle le Dharma pradîpikâ, aura été ainsi dénommé. Peut-être a-t-on voulu dire par là l’éléphant qui se montre principalement les jours de fête, « l’éléphant de parade. » Sur la planche de Low les septième, huitième et neuvième compartiments de la seconde rangée de droite sont occupés par trois éléphants, dont je suppose que le premier à gauche est celui que désigne notre article, par la raison que sur la planche comme dans la liste du Dharma pradîpikâ il est placé auprès du cheval. Dans celle de Baldæus, trois numéros sont consacrés à l’éléphant, le n° 50, « l’éléphant rouge, » qui est probablement celui du présent article, et les nos 51 et 55 dont je parlerai tout à l’heure.

49. Vâsukinâgarâdjaya, « le roi des Nâgas Vâsuki. » C’est le n° 23 de la liste de Low, Radja Nâga, « le roi des serpents. » On en voit la figure au cinquième compartiment de la première rangée de droite, auprès des crocodiles. C’est le n° 47 de Baldæus, « le roi des serpents. »

50. Hancharâdjaya, « le roi des oies ou des cygnes. » C’est le n° 56 de la liste de Low, Hangsatcha, « l’oie des Brahmanes. » La planche de Low abonde en figures d’oiseaux, entre lesquelles le lecteur est libre de choisir ; il me paraît probable que le Ham̃sa (ainsi

  1. Lalita vistara, f. 11 b du manuscrit A, f. 12 a du manuscrit B, f. 10 a du man. de la Soc. asiat.
  2. Clough, Singhal. Diction. t. II, p. 81.
  3. Judson, Barman Diction. p. 45.
  4. Phâṭimôhkha, manuscrit de la Bibl. nat. f. 2 b, et p. 6 de ma copie.