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APPENDICE. — N° VIII.

du Tchakra ; je ne crois cependant pas que ces deux signes, celui de la roue et celui du Çrîvatsa, aient entre eux le moindre rapport[1].

3. Nandâvartaya. C’est encore un diagramme de bon augure, dont le nom véritable est Nandyâvarta, et le sens, « l’enroulement ou le cercle fortuné. » On n’en trouve pas la forme dans le Dictionnaire de Wilson[2] ; mais Colebrooke, dans ses Observations sur les Djâinas[3], le figure de cette manière :

Nandyâvarta, l’enroulement ou le cercle fortuné, figure de bon augure
Nandyâvarta, l’enroulement ou le cercle fortuné, figure de bon augure

L’Amarakocha fait également de ce signe le nom d’une espèce particulière de temple ou d’édifice sacré ; or il est à remarquer que le Nandyâvarta des Djâinas peut passer pour une espèce de labyrinthe. L’auteur du Mahâvam̃sa l’emploie cette figure comme, une qualification du mot conque dans une énumération d’objets de grand prix, sam̃khañtcha nandiyâvaṭṭam̃, et dans son commentaire, dakkhiṇasam̃kham̃, « une conque dont les spires tournent vers la droite[4]. » Low ne donne sur sa planche aucun signe semblable à celui que j’emprunte à Colebrooke. Je ne trouve dans sa liste que le n° 93, Nathî yatcha, ou « le jardin de diamant, » qui réponde à Nandyâvarta. Ce symbole est dans Baldæus soit le n° 4, « la chaîne, » soit le n° 10, « le baudrier d’or. »

4. Sôvastikaya. Il n’y a pas apparence que la figure désignée par ce mot diffère plus de celle qu’on a nommée tout à l’heure Svastikaya, que les deux noms ne diffèrent l’un de l’autre. Celui de Sôvastikaya est ou un dérivé ou un simple développement de Svastikaya ; il doit donc signifier ou « celui qui porte le Svastika, » ou « une espèce de Svastika. » Peut-être, par cette différence de dénomination, a-t-on voulu désigner cette autre forme du svastika , dont parle M. Hoffmann dans son Panthéon buddhique du Japon, et qui, selon lui, exprime l’idée du Tout, τὸ πᾶν[5]. Je ne rencontre, dans la liste de Low, que le n° 94, Sawatthéko, déjà expliqué sous le n° 1 ; et je ne trouve pas ce nom dans la liste de Baldæus.

5. Avatanchakaya. Ce nom qui doit être lu avatam̃saka, sauf le ya final propre au singhalais, désigne « les pendants d’oreilles ; » on en trouve le nom sous le n° 83 de la liste de Low, altéré et mal traduit de cette manière : Awa vatsawannang, « le gobelet d’or. » Si l’on

  1. Notes on the rel. State of India, p. 208.
  2. Rgya tch’er rol pa, t.  II, p. 110.
  3. Colebrooke, Observ. on the Jains, dans As. Res. t. IX, p. 308, éd. Calcutta.
  4. Mahâwanso, t. I, chap. xi, p. 70, {{l. 3, et Mahâv. ṭîkâ, f. 104 b.
  5. J. Hoffmann, Das Buddha Pantheon von Nippon, p. 74.