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CHAPITRE VII.

CHAPITRE VII.

f. 85 b Un homme la réduisait tout entière en poudre.] J’ai passé ici un mot qu’avec le seul manuscrit de la Société asiatique je ne pouvais comprendre ; voici le texte même de ce manuscrit : puruchaḥ sarvam̃ tchûrnîkrĭtya machim̃ kuryât. À ne considérer que le sens donné par Wilson au mot machi, il faudrait traduire, « qu’il en fit de l’encre ; » mais ce sens ne s’accorde pas très-bien avec celui de l’ensemble. Les deux manuscrits de M. Hodgson lisent mârcham̃ kuryât ; or en combinant ces deux leçons machim̃ et mârcham̃, on est conduit au mot marchṭi, « l’action de nettoyer ; » de sorte que la fin de notre texte pourrait se traduire « et qu’il nettoie, » peut-être en balayant, pour faire un monceau de toute cette poussière.

f. 86 b St. 5. Les Kalpas passés depuis cette époque ne sont pas moins nombreux.] Il faut traduire plus exactement, « tant sont nombreux les Kalpas écoulés depuis cette époque. »

f. 88 a Étant entré dans l’intime et excellente essence de l’état de Bôdhi.] Lisez, « s’étant assis sur l’excellent trône de la Bôdhi. » La même correction doit être répétée deux autres fois sur cette même page, quatre fois sur le folio 87 b, une fois au commencement du folio 88 a et une fois sur le folio 88 b.

f. 89 a St. 13. Elles n’entendent jamais la voix des Djinas.] Il serait plus exact de dire : « elles n’entendent jamais prononcer le nom de Djina. »

Pour qu’il fît tourner la roue de loi.] Le texte se sert de l’expression consacrée dharmatchakra pravartanatâyâi ; je ne vois aucun inconvénient à conserver cette interprétation littérale, comme l’a fait A. Rémusat dans sa traduction du Foe koue ki. Il est cependant bon de remarquer que cette expression qui semble revenir uniquement à ce sens, « enseigner la loi, » a chez les Buddhistes de Ceylan une signification légèrement différente, et que M. Turnour, dans sa traduction du Mâhâvam̃sa pâli, rend les mots dhammatchukkam pavattayi par « il proclama la souveraine suprématie de la loi. « Cette traduction qui selon toute vraisemblance est justifiée par les commentaires que M. Turnour a eus à sa disposition, peut aussi l’être par l’étymologie, puisque dans les composés de ce genre, dans balatchakra, par exemple, tchakra signifie le domaine, le cercle de la puissance, et par extension « la suprématie. » Il résulte de là que le dharmatchakra est le cercle sur lequel s’étend la loi, et par suite sa suprématie incontestée, comme balatchakra est le