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CHAPITRE V.

on n’en compte ici que cinq, quand l’énumération la moins développée est composée de six termes, ainsi que je l’ai montré dans une note, à l’Appendice n° VII, sur les six perfections.

St. 77. Les quatre demeures de Brahmâ.] Voyez ce que j’ai rassemblé touchant ces quatre cieux, et les Dieux qui les habitent, dans mon Introduction à l’histoire du Buddhisme indien, t. I, p. 608 et suiv.

St. 78. La tige du Kadalî.] Le Kadalî est le Musa sapientum. Cette plante, de la famille des musacées, n’a pas à proprement parler de tige, mais bien une sorte, de bulbe très-allongé qui est formé par la base engainante des feuilles. Les Indiens qui possèdent des arbres d’un bois très-résistant, prennent d’ordinaire le Kadalî comme l’image de ce qui n’a pas de solidité. On en voit un exemple, pour les Buddhistes, dans le Lalita vistara[1], et pour les Brahmanes, dans le Mahâbhârata, où Vidura s’exprime ainsi : « Le monde est semblable au Kadalî, car on ne lui connaît pas de solidité[2]. »

  1. Rgya tch’er rol pa, t. II, p. 178.
  2. Mahâbhârata, Striparva, st. 87, t. III, p. 339, éd. Calc.