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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

de la bonne loi est comme le Tathâgata lui-même, parmi ceux qui sont entrés dans le véhicule des Bôdhisattvas. Oui, Nakchatra…abhidjña, cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi protège tous les êtres contre tous les dangers, les délivre de toutes leurs douleurs ; c’est comme un étang pour ceux qui ont soif, comme le feu pour ceux qui souffrent du froid, comme un vêtement pour ceux qui sont nus, comme une caravane pour les marchands, comme une mère pour des enfants, comme une vache(219 a 2) pour ceux qui veulent atteindre à l’autre rive d’un fleuve, comme un médecin pour des malades, comme une lampe pour ceux qui sont environnés de ténèbres, comme un joyau pour ceux qui désirent des richesses, comme un Tchakravartin pour les Râdjas commandant un fort, comme l’océan pour les fleuves, comme une torche enfin parce qu’il dissipe toutes les ténèbres. De même, ô Nakchatra…abhidjña, cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi affranchit de tous les maux, tranche toutes les douleurs, délivre de tous les passages difficiles et de tous les liens de la transmigration.

Et celui par lequel cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi sera entendue, celui qui l’écrira,f. 219 b. celui qui la fera écrire, recueillera de cette action une masse de mérites dont la science même d’un Buddha ne pourrait atteindre le terme(219 b), tant est grande la masse de mérites que recueilleront ces fils ou ces filles de famille, lorsque possédant cette exposition de la loi, lorsque l’enseignant, l’écoutant, l’écrivant, la renfermant dans un volume, ils l’honoreront, la vénéreront, la respecteront, l’adoreront, en lui offrant des fleurs, de l’encens, des guirlandes de fleurs, des substances onctueuses, des poudres odorantes, des parasols, des drapeaux, des étendards, des bannières, des vêtements, en faisant retentir les instruments de musique, en réunissant leurs mains en signe de respect, en faisant brûler des lampes alimentées par du beurre clarifié, par des huiles odorantes, par de l’huile de Tchampaka, de jasmin, de Paṭala, de Pâṭalâ, de Vârchika, de Navamâlikâ(219 b 2) ; lorsqu’enfin ils l’honoreront et la vénéreront de beaucoup de manières différentes. Elle est très-considérable, ô Nakchatra…abhidjña, la masse de mérites que recueillera le fils ou la fille de famille, porté dans le véhicule des Bôdhisattvas, qui possédera ce chapitre de l’ancienne méditation de Bhâichadjyarâdja, qui le prêchera, qui l’entendra. Et si, ô Nakchatra…abhidjña, une femme,