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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

kôṭis de Tathâgatas, portant tous le nom de Tchandraprabhâsvararâdja, vénérables, et parvenus à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli, et il expliqua sous tous ces Buddhas cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi. Par l’effet de cet ancien principe de vertu, il revint encore dans la suite combler de joie un nombre égal de Tathâgatas, portant tous le nom de Dundubhisvararâdja, vénérables, et parvenus à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli ; et il expliqua sous l’enseignement de tous ces Buddhas, en présence des quatre assemblées, cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi. f. 201 b.Par l’effet de cet ancien principe de vertu, il revint encore dans la suite combler de joie un nombre égal de Tathâgatas, portant tous le nom de Mêghasvararâdja, vénérables, et parvenus à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli ; et il expliqua sous l’enseignement de tous ces Buddhas, en présence des quatre assemblées, cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi ; et il fut, sous chacun d’eux, doué des perfections de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût, du corps et de l’intellect, dont j’ai déjà parlé. Ce Bôdhisattva Mahâsattva Sadâparibhûta, après avoir respecté, honoré, vénéré, adoré autant de centaines de mille de myriades de kôṭis de Tathâgatas, après leur avoir rendu des hommages et un culte, et après avoir suivi la même conduite à l’égard d’un grand nombre d’autres centaines de mille de myriades de kôṭis de Buddhas, après avoir, sous l’enseignement de tous ces Buddhas, expliqué cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi, ce Bôdhisattva, dis-je, par l’effet de cet ancien principe de vertu qui était parvenu à ses conséquences complètes, obtint l’état suprême de Buddha parfaitement accompli. Pourrait-il, après cela, ô Mahâsthâmaprâpta, te rester quelque incertitude, quelque perplexité, quelque doute ? Il ne faut pas s’imaginer que dans ce temps-là et à cette époque, ce fût un autre [que moi] qui était le Bôdhisattva Mahâsattva Sadâparibhûta, lequel sous l’enseignement de ce bienheureux Tathâgata Bhîchmagardjita-ghôchasvararâdja, f. 202 a.vénérable, complètement et parfaitement Buddha, fut injurié par les quatre assemblées, et par qui fut comblé de joie un aussi grand nombre de Tathâgatas. Pourquoi cela ? C’est que, ô Mahâsthâmaprâpta, c’est moi qui dans ce temps-là, et à cette époque, étais le Bôdhisattva Mahâsattva Sadâparibhûta. Si je n’eusse pas anciennement saisi cette exposition de la loi, si je ne l’eusse pas comprise, je n’aurais pas atteint si rapidement à l’état suprême de Buddha parfai-