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dogmes du Buddhisme. Il choisit le Lotus de la bonne loi, l’un des neuf Dharmas des Buddhistes du Nord, et peut-être le plus caractéristique de ces livres canoniques. Il en acheva la traduction d’après le manuscrit alors unique de la Société asiatique et la fit imprimer en 1840, pendant qu’il s’occupait à en rédiger l’introduction. Mais la quantité et l’importance des matériaux que lui fournissaient, d’un côté, les travaux qu’il avait faits sur la littérature buddhique de Ceylan et de l’Inde au delà du Gange ; de l’autre, les envois successifs d’ouvrages népâlais, que la Société asiatique recevait de M. Hodgson, lui firent sentir bientôt que cette introduction devenait l’ouvrage principal et le déterminèrent à commencer par elle la série de publications sur le Buddhisme qu’il préparait. Ce fut ainsi qu’il fit paraître son Introduction à l’histoire du Buddhisme indien, tome Ier ; Paris, 1844, in-4o. Ce volume contient l’analyse critique des ouvrages buddhiques du nord de l’Inde et l’exposition des points principaux de la doctrine qu’ils enseignent, et devait être suivi d’un second volume qui aurait traité de l’école des Buddhistes du midi de l’Inde et de la presqu’île au delà du Gange, et qui aurait été terminé par la discussion de la chronologie du Buddhisme.

Mais avant de publier ce second volume, M. Burnouf se décida à faire paraître sa traduction du Lotus, imprimée depuis longtemps, pour confirmer ce qu’il avait dit sur la doctrine de Çâkyamuni et faire mieux comprendre la méthode d’enseignement de ce grand réformateur. Ce volume intermédiaire entre les deux parties de l’Introduction, lui donnait en même temps le moyen de compléter ce qu’il avait exposé dans le premier volume et de préparer ce qu’il avait à dire dans le second. Car dans un sujet si neuf, si étendu et si compliqué, il se présentait une foule de questions historiques ou philosophiques auxquelles il n’avait pas pu accorder tout le déve-