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CHAPITRE XI.


CHAPITRE XI.

APPARITION D’UN STÛPA.

Alors, en présence de Bhagavat, de la partie du sol [située devant lui], du milieu de l’assemblée sortit un Stûpa fait des sept substances précieuses, haut de cinq cents Yôdjanas, et ayant une circonférence proportionnée(129 a). Ce Stûpa s’étant élevé dans l’air, se tint suspendu dans le ciel, beau, agréable à voir, bien orné de cinq mille balcons jonchés de fleurs, embelli de plusieurs milliers de portiques, de milliers d’étendards et de drapeaux, entouré de milliers de guirlandes formées de pierres précieuses, ayant une ceinture d’étoffes de coton et de clochettes, répandant au loin l’odeur parfumée du santal et de la feuille de Tamâla, laquelle remplit la totalité de cet univers. La file de parasols [qui le surmontait] atteignait jusqu’aux demeures des Dêvas Tchâturmahârâdjakâyikas ; elle était formée des sept substances précieuses, savoir : d’or, d’argent, de lapis-lazuli, d’émeraude, de cristal de roche, de perles rouges et de diamant. Sur ce Stûpa formé de substances précieuses, f. 129 b.les fils des Dêvas Trâyastrim̃çatkâyikas faisaient incessamment tomber une pluie de fleurs de Mandârava et de Mahâmandârava, dont ils le couvrirent entièrement. Et de ce Stûpa formé de substances précieuses, on entendit sortir ces paroles : Bien, bien, ô Tathâgata, vénérable, etc., ô bienheureux Çâkyamuni ; elle est bien dite cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi que tu viens de faire. C’est bien cela, ô Bhagavat ; c’est bien cela, ô Sugata.

En ce moment, à la vue de ce grand Stûpa formé de substances précieuses, qui était suspendu dans le ciel, les quatre assemblées pleines de joie, de plaisir, de contentement et de satisfaction, s’étant levées de leurs siéges, se tinrent debout, les mains jointes en signe de respect. Alors le Bôdhisattva Mahâsattva Mahâpratibhâna voyant le monde formé de la réunion des Dêvas, des hommes et des Asuras saisi de curiosité, s’adressa ainsi à