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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

et en cet instant même des créatures purifiées, aussi nombreuses que les sables du Gange, furent établies sur le terrain des Çrâvakas.

77. À partir de ce moment, l’assemblée du Guide du monde devint incalculable ; chacun [de vous] comptant pendant des myriades de kôṭis de Kalpas, ne pourrait en atteindre le terme.

78. Et les seize fils de roi, ces fils chéris, qui étaient parvenus à la jeunesse(107 a) s’étant faits tous Çrâmanêras, dirent à ce Djina : Expose, ô Guide [du monde] la loi excellente.

79. Puissions-nous, ô toi qui es le meilleur de tous les êtres, devenir tels que tu es toi-même, devenir des sages connaissant le monde ! et puissent tous ces êtres aussi devenir tels que tu es toi-même, doués d’une vue parfaite !

f. 107 b.80. Le Djina connaissant les pensées de ses fils devenus Kumâras, leur exposa l’excellent et suprême état de Bôdhi, au moyen de nombreuses myriades de kôṭis d’exemples.

81. Enseignant à l’aide de milliers de raisons, et exposant la science des connaissances surnaturelles, le Chef du monde montra les règles de la véritable doctrine, de celle que suivent les sages Bôdhisattvas.

82. Le Bienheureux exposa ce beau Lotus de la bonne loi, ce Sûtra aux grands développements, en le récitant dans de nombreux milliers de stances dont le nombre égale celui des sables du Gange.

83. Après avoir exposé ce Sûtra, le Djina étant entré dans le Vihâra, s’y livra à la méditation, pendant quatre-vingt-quatre Kalpas complets, le Chef du monde resta recueilli dans la même posture.

84. Les Çrâmanêras voyant que le Guide [du monde] était assis dans le Vihâra, d’où il ne sortait pas, firent entendre à beaucoup de kôṭis de créatures cette science de Buddha, qui est exempte d’imperfections et qui est fortunée.

85. S’étant fait préparer chacun un siége distinct, ils exposèrent aux créatures ce Sûtra même ; c’est ainsi que sous l’enseignement de ce Sugata, ils remplirent alors leur mission.

86. Ils firent alors entendre [la loi] à un nombre d’êtres aussi infini que les sables de soixante mille Ganges ; chacun des fils du Sugata convertit en cette circonstance une immense multitude de créatures.

87. Quand le Djina fut entré dans le Nirvâna complet, ces sages virent des kôṭis de Buddhas auprès desquels ils s’étaient rendus ; accompagnés alors de tous ceux auxquels ils avaient fait entendre [la loi], ils rendirent un culte aux Meilleurs des hommes.

f. 108 a.88. Ayant observé les règles étendues et éminentes de la conduite religieuse,