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nèbres qu’ils ont trouvées en partie impénétrables, c’est qu’ils manquaient des matériaux nécessaires, et ces matériaux je ne les possède pas plus qu’eux. Ici, comme dans tant d’autres circonstances, il nous faudrait pouvoir étudier la tradition la plus ancienne, non-seulement celle de l’Âitarêya Brâhmaṇa, mais encore celle des hymnes du Rĭgvêda où Nâbhânêdichṭha est nommé. Quand nous serons plus avancés dans la connaissance des traditions primitives, peut-être reconnaîtrons-nous qu’il faut admettre un Nahhaga distinct du Nâbhânêdichṭha qui fut plus tard nommé Nabhâga d’après la légende même que rappelait son nom. Mais ce point n’est heureusement pas la partie la plus intéressante de la légende ; et dût-on reconnaître que le récit des Purâṇas est inconciliable avec celui des Brâhmaṇas, le nom seul du Nâbhânêdichṭha brâhmanique, et l’accord de ce nom avec celui des Nâbânazdistas bactriens, fourniraient déjà matière à de belles recherches faites pour étendre nos vues sur deux des branches les plus puissantes de la famille arienne.