Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 2.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour débarrasser la terre de son fardeau, sont venus en ce monde, tous deux sous le nom de Krĭchna, tous deux l’honneur des races de Kuru et de Yadu.

59. Svâhâ, femme d’Agnî, lui donna trois fils, qui se croyaient égaux à leur père, Pâvaka (le purificateur), Pavamâna (le purifiant), Çutchi (le pur), qui tous se nourrissent des offrandes du sacrifice.

60. De ces derniers naquirent quarante-cinq Agnis, lesquels réunis à leurs pères et à leur grand-père commun, forment la réunion des quarante-neuf Agnis.

61. Ce sont là autant d’Agnis distincts, parce que, dans le sacrifice célébré selon le rite institué par l’Écriture, les offrandes au feu sont adressées à chacun d’eux, sous des noms différents, par les sages qui expliquent le Vêda.

62. Svadhâ, fille de Dakcha, fut la femme des diverses classes de Pitrĭs, des Agnichvâttas (invoqués dans les offrandes au feu), des Varhichads (assis sur le tapis sacré), des Sâumyas (recherchant le Sôma), des Âdjyapas (buvant le beurre clarifié) ; les premiers allument le feu, les seconds ne l’allument pas.

63. Svadhâ leur donna deux filles, Vayunâ (la Science) et Dhârinî (la Mémoire), toutes deux habiles dans le Vêda et versées dans les sciences divines et humaines.

64. Mais Satî, femme de Bhava, quoique dévouée à son divin époux, n’en put avoir un fils, son égal en vertu.

65. Car Dakcha son père, irrité contre Bhava, lui ayant fait, dans sa colère, un affront que ce dernier ne méritait pas, Satî, qui n’était mariée que depuis peu de temps, abandonna elle-même son propre corps en s’anéantissant dans le Yoga.


FIN DU PREMIER CHAPITRE, AYANT POUR TITRE :
POSTÉRITÉ DE DAKCHA
DANS LE QUATRIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.