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PRÉFACE.

stances de chaque Purâna ; maintenant, que les meilleurs des Rïchis écoutent rénumération des Upapurânas. Le premier est le Sânatkumâra, le

les listea qui sont à ma disposition, celle qui approche le plus du nombre dassique de quatre cent mille stfiudces, est la liste de notre Bhâgavata (1. XII, ch. xiii, st. 4 sqq.), qui monte à trois cent quatre-vingt-dix mille ; vient ensuite celle du Dévibhâgavata, puis celle de l’Agnêya, qui ne s’élève qu’à trois cent trente-cinq mille.

On voit que la liste du Bhâgavata et celle du Dévibhâgavata diffèrent bien peu Tune de l’autre. La première variante porte sur le chiffre et sur le nom du neuvième Purâna, le Vâyavtya, qui, d’après le Dévibhâgavata, a six cents stances, et qui, selon le Bhâgavata, est remplacé dans la liste des Purânas par Ije Çâiva, lequel en a vingt-quatre mille, et occupe la quatrième place. Le Bhâgavata s’accorde avec le Vâichnava pour placer le Çâiva le quatrième, tandis que le Dévibhâgavata suit la même autorité que le Mâtsya, qui met à cette place le Vâyaviya, avec vingt-quatre mille stances, et que l’Âgnéya, qui lui donne le même rang avec quatorze mille. Déjà M. Wilson a remarqué cette particularité dans son analyse du Vâyaviya [Journal of the Asiaiic Society of Bengal, tom. I, pag. 543), et dans celle du Vichnu ( Ihid. pag. 436). Les deux Purânas nommés Çâiva et Vâyavtya sont aujourd’hui très-différents l’un de l’autre ; mais conune le dernier de ces deux ouvrages a pour but de faire prédominer le culte de Çiva, il se pourrait qu’il eût porté autrefois le nom de Çâiva, et que celui de Vâyavtya nie lui eût été assigné que depuis l’époque où le véritable Çâiva commença de se répandre. Je suis bien éloigné cependant d’attacher une grande importance à cette observation, que je présente seulement

pour montrer que quand il sera possible d’étudier les Purânas d’une manière suivie et comparative, on trouvera, dans les listes existantes, des sujets de questions qui jetteront certainement du jour sur divers points de l’histoire de ces livres.

La seconde différence qu’on remarque entre la liste du Dévibhâgavata et celle de notre Bhâgavata, porte sur le chifire de l’Âgnéya qui, dans l’une, a seize mille stances, et dans l’autre quinze mille quatre cents ; le Dévibhâgavata s’accorde ici avec le Mâtsya ; inais l’Âgnéya, du moins selon le manuscrit peu correct que j’ai sous les yeux, ne s’en donne à lui-même que douze mille. Enfin la troisième et dernière différence est relative au Skânda, qui, dans le Dévibhâgavata, comme dans le Mâtsya, a quatre-vingt-un mille stances, tandis que le Bhâgavata lui en donne quatre-vingt-un mille cent, et l’Âgnéya, quatre-vingt-quatre mille. A part ces variantes, il parait que les listes du Dévibhâgavata et du Bhâgavata ont été puisées à la mémç source ; je ne parle pas de l’ordre dans lequel sont placés les Purânas par le Dévibhâgavata, ordre qui les dasse d’après la première lettre de leur titre, et qui ne se retrouve dans audùn autre Purâna. Les deux seules listes que je puisse comparer avec les précédentes, sont celles du Mâtsya et de l’Âgnéya ; voici les variantes qu’elles présentent, quand on leç rapproche de celle du Bhâgavata. Le Brâhma renferme, selon le Bhâgavata et le Mâtsya, dix mille stances ; selon l’Âgnéya, vingt-cinq mille : le Pâdma, selon le Bhâgavata et le Mâtsya, trente^rcinq mille ; selon l’Âgnéya, douze mille : le Vâichnava, selon ces trois autorités, vingt-trois mille : le