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CHAPITRE XXXII.

LE FRUIT DES ŒUVRES.


1. Bhagavat dit : Le père de famille qui habitant dans sa maison, y remplit les devoirs que cet état lui impose pour en retirer du plaisir, des richesses et du mérite, et qui, [après avoir obtenu ces avantages,] recommence de nouveau à les remplir ;

2. Un tel homme égaré par le désir et se détournant des devoirs que recommande Bhagavat, célèbre, plein de foi, des sacrifices en l’honneur des Dêvas et des Pitrĭs.

3. L’homme qui, le cœur plein de la foi qu’il a en ces Dieux, leur a voué un culte, montera au séjour de Tchandramas, et après y avoir bu le Sôma, reviendra en ce monde.

4. En effet, quand Hari, dont Ananta est le siège, s’endort sur la couche du Roi des serpents, alors les mondes, qu’habitent [après la vie] les maîtres de maison, sont anéantis.

5. Mais les hommes qui accomplissent leur devoir sans vouloir en retirer du plaisir et des richesses, qui sont détachés de tout, fermes, calmes et purs de cœur, qui font l’abandon de leurs œuvres,

6. Qui sont dévoués aux devoirs de l’inaction, qui sont sans égoïsme et sans orgueil, ces hommes, dis-je, avec leur esprit parfaitement purifié par la vertu qu’ils ont acquise en remplissant leur devoir,

7. Parviennent, par la route du soleil, au [séjour de] Purucha dont la face est partout, qui est le maître de ce qui est supérieur et de ce qui est inférieur, qui est la Nature, et la cause de la naissance et de la destruction de cet univers.

8. Ceux qui voient l’Être suprême [sous la forme de Brahmâ], habitent le séjour de ce dernier, jusqu’à la destruction universelle qui arrive au terme des deux portions de son existence.