leur nommés Tâmisra, Andhatâmisra, Râurava, et les autres Enfers auxquels les a condamnés leur union mutuelle.
30. Même en ce monde, ô ma mère, on dit : « C’est l’Enfer, c’est le Ciel ; » car les douleurs de l’Enfer sont déjà connues ici-bas.
31. C’est ainsi que l’homme qui élève une famille, ou qui ne songe qu’à nourrir son corps, après avoir abandonné l’un et l’autre ici-bas, reçoit, dans l’autre monde, pour prix de ses peines, une récompense semblable à celle que je viens d’indiquer.
32. Laissant en ce monde ce corps qu’il a soutenu aux dépens des créatures vivantes, il parvient seul au terme de son voyage, n’ayant d’autre provision que ses fautes.
33. Souffrant comme un malade qui a perdu l’esprit, l’homme recueille dans l’Enfer le fruit de la faute qu’il a fatalement commise en élevant sa famille.
34. Car l’homme qui ne travaille à soutenir sa famille que par l’injustice, tombe dans l’Ândhatâmisra, qui est la dernière des demeures ténébreuses.
35. Après avoir parcouru successivement tous les lieux de douleur qui sont situés au-dessous du monde des hommes, il rentre pur en ce monde.
RÉSULTAT DES ŒUVRES,
DANS LE TROISIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.