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jusqu’à ce qu’il parvînt sur les bords de la Yamunâ, où il vit Uddhava dévoué à Bhagavat.

25. Vidura, dans l’excès de son affection, pressa fortement entre ses bras le célèbre serviteur du fils de Vasudêva, ce sage plein de calme qui avait été autrefois disciple de Vrǐhaspati, et il s’informa du sort de ses parents, les sujets de Bhagavat :

26. Ces deux manifestations de l’antique Purucha, descendues en ce monde pour satisfaire au désir de Pâdma, né de son nombril, vivent-elles heureuses dans la maison de Çûra, profitant de leur séjour ici-bas pour établir le bonheur sur la terre ?

27. Vit-il heureux, le fils vénérable de Çûra, le premier des Kurus, notre ami, lui qui, libéral comme un père, fait à ses sœurs des dons précieux pour satisfaire les héros leurs époux ?

28. Est-il heureux Pradyumna, ce héros qui commande les chars des Yadus, Pradyumna qui, dans une existence antérieure, fut Smara (l’Amour) lui-même, et que Rukmiṇî conçut comme fils de Bhagavat, après qu’elle eut vénéré les Brâhmanes ?

29. Vit-il heureux, le chef des Sâtvatas, des Vrǐchṇis, des Bhôdjas et des Daçârhas, qui, après avoir renoncé à l’espoir d’occuper le siège des rois placé trop loin de lui, fut sacré sur le trône par le Dieu aux yeux de lotus ?

30. Vit-il heureux, le fils de Hari, Sâmba, semblable à son père, ce chef des guerriers qui combattent sur des chars, lui que mit au jour la vertueuse Djâmbuvatî, et que, dans une vie antérieure, Ambikâ porta dans son sein sous le nom du divin Guha (Kârtikêya) ?

31. Vit-il heureux Yuyudhâna, qui, après avoir appris de Phâlguna les mystères de la science de l’arc, dut bientôt au culte qu’il rendit à Adhôkchadja le salut que donne ce Dieu, et que les ascètes ont tant de peine à obtenir ?

32. Vit-il heureux, le sage et vertueux fils de Çvaphalka, qui s’est réfugié auprès de Bhagavat, lui qui, perdant courage par l’excès de l’affection, se roulait dans la poussière du chemin où Krǐchṇa avait laissé l’empreinte de ses pas ?

33. Est-elle heureuse, la fille du Bhôdja nommé Dévala, elle qui,