Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/315

Cette page a été validée par deux contributeurs.

10. Son ventre est reconnu comme le lieu où viennent se rendre le principe invisible [la Nature], les saveurs, les mers et les éléments ; son cœur est le siège du sentiment.

11. Son esprit est la voie excellente de la justice ; c’est la mienne, la tienne, celle de tes autres frères et de Bhava, celle de la science parfaite, de la Bonté, de la béatitude.

12. Moi, toi, Bhava, ces solitaires les premiers-nés des êtres, les Suras, les Asuras, les hommes, les Nâgas, les volatiles, les quadrupèdes et les animaux qui rampent,

13. Les Gandharvas, les Apsaras, les Yakchas, les Rakchas, les Bhûtas, les Gaṇas, les serpents, les animaux domestiques, les Pitrĭs, les Siddhas, les Vidyâdharas, les Tchâranas, les arbres,

14. Et les autres espèces d’êtres animés qui habitent l’air, la terre et les eaux ; les constellations, les planètes, Kêtu, les étoiles, les éclairs et les foudres,

15. Tout cela enfin, avec ce qui a été, ce qui sera et ce qui est, c’est Purucha lui-même ; cet univers tout entier est plein de Purucha, qui ne se renferme pas dans les limites de sa demeure [corporelle], laquelle n’a que la hauteur du plus petit empan.

16. Le flambeau animé [du soleil] échauffant sa sphère, répand aussi sa chaleur hors de lui ; de même Purucha, échauffant Virâdj, répand sa chaleur au dedans et au dehors [de l’œuf de Brahmâ].

17. Maître de l’immortalité et du salut, il est, à plus forte raison, le souverain dispensateur de toute nourriture mortelle ; aussi la grandeur de Purucha ne peut-elle être surpassée.

18. Les sages savent que tous les êtres sont contenus dans les portions de Purucha, dont les mondes créés sont une partie ; l’immortalité, le bonheur et le salut sont contenus dans les sphères supérieures à celle qui couronne les trois mondes.

19. Trois portions de sa substance, conditions des ascètes qui ne se reproduisent pas, furent placées en dehors des trois mondes : la quatrième resta au sein de ces trois mondes ; c’est la condition de maître de maison, qui est dispensée de la continence perpétuelle.

20. Cet être qui pénètre toutes choses entra dans la double voie