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Krǐchṇa, mêlée avec la plante Tulasî, brillante de splendeur, purifie de tous côtés les mondes et les Dieux qui les protègent ?

7. Étant ainsi décidé à mourir de faim auprès du fleuve qui descend des pieds de Vichṇu, le héros, fils de Pâṇḍu, médita sur les pieds de Mukunda, avec le sentiment d’une affection exclusive, calme comme un solitaire, et complètement délivré des liens qui l’attachaient au monde.

8. Là se réunirent, avec leurs disciples, des solitaires dont le pouvoir était immense, et dont la vertu répandait la pureté dans le monde ; car si les saints paraissent visiter les lieux de pèlerinage, c’est moins pour se sanctifier que pour purifier ces lieux mêmes.

9. C’étaient Atri, Vasichṭha, Tchyavana, Çaradvat, Arichṭanêmi, Bhrǐgu, Ag̃giras, Parâçara, le fils de Gâdhi, Râma, Utathya, Indrapramada, Idhmavâha,

10. Mêdhâtithi, Dêvala, Ârchṭichêṇa, Bharadvâdja, Gâutama, Pippalâda, Mâitrêya, Âurva, Kavacha, Kumbhayôni (Agastya), Dvâipâyana, et le bienheureux Nârada,

11. Enfin Aruṇa et d’autres solitaires, les plus nobles parmi les Rǐchis des Dêvas, des Brâhmanes et des rois : à la vue de tant de personnages, chefs de nombreuses familles de Rǐchis, le roi se prosterna devant eux et toucha la terre de son front.

12. Quand les sages furent tous assis commodément, le roi, après les avoir plusieurs fois salués, s’approchant d’eux les mains jointes et le cœur parfaitement pur, leur annonça son dessein.

13. Parîkchit dit : Ah ! je suis en ce jour le plus heureux des princes, puisque ma conduite a pu m’attirer la bienveillance des plus illustres personnages ! Ne sait-on pas qu’une famille de Râdjas coupable d’une faute est repoussée bien plus loin encore que l’eau où le Brâhmane s’est lavé les pieds ?

14. Oui, c’est celui qui dispose de la forme supérieure et inférieure de l’existence, qui, pour me détacher, moi pécheur, des occupations auxquelles j’étais sans cesse livré, et pour faire naître en moi l’indifférence, s’est montré à moi sous la forme de la malédiction d’un